Dans le cadre de
la valeur de l'argent, voici la transcription française de
Money as Debt.
Money as Debt (L'Argent en tant que Dette)
Réalisation : Paul Grignon (moneyasdebt.net)
Traduction fr : Little Neo
Certains des plus grands hommes des Etats-Unis,
dans le domaine du commerce et de la production, ont peur de quelque chose.
Ils savent qu'il existe quelque part une puissance
si organisée, si subtile, si vigilante, si cohérente, si complète, si persuasive...
qu'ils font bien, lorsqu'ils en parlent, de parler doucement.
-- Woodrow Wilson, ancien président des Etats-Unis
Chaque fois qu'une banque fait un prêt, un nouveau crédit bancaire est créé.
De l'argent tout neuf.
-- Graham F. Towers, gouverneur de la Banque du Canada 1934-54
Le procédé par lequel les banques créent de l'argent
est tellement simple que l'esprit en est dégoûté.
-- John Kenneth Galbraith, économiste
Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d'une nation,
et je n'aurai pas à m'occuper de ceux qui font ses lois.
-- Meyer Anselm Rothschild, banquier
L'Argent en tant que Dette
* La Dette... *
2 grands mystères dominent notre vie.
L'amour et l'argent.
"Qu'est-ce que l'amour ?" est une question qui a été infiniment explorée
dans les histoires, les chansons, les livres, les films, et à la télévision.
Mais on ne peut pas en dire autant pour la question "Qu'est-ce que l'argent ?".
Il n'est pas étonnant que la théorie monétaire
n'ait pas inspiré de films à gros budget.
Mais on ne la mentionne même pas dans les écoles où la plupart d'entre nous sommes allés...
Pour la plupart d'entre nous, la question "D'où vient la monnaie ?"
évoque l'image d'un atelier imprimant des billets et frappant des pièces.
Nous croyons que la monnaie est créée par le gouvernement.
C'est vrai, mais seulement jusqu'à un certain point.
Ces valeurs symboliques de métal et de papier, que nous considérons comme la monnaie,
sont effectivement produites par une agence gouvernementale, la "Mint".
Mais la vaste majorité de l'argent n'est pas créée par cette agence,
elle est créée, en quantité phénoménale, chaque jour,
par des entreprises privées, connues sous le nom de banques.
La plupart d'entre nous croyons que les banques prêtent de l'argent
leur ayant été confié par des dépositaires.
Cela est facile à imaginer, mais ce n'est pas la réalité.
En fait, les banques créent l'argent qu'elles prêtent
non pas à partir des possessions des propriétaires, ni de l'argent déposé,
mais directement à partir de la promesse des emprunteurs de les rembourser.
La signature de l'emprunteur sur le contrat de prêt constitue une obligation
de payer à la banque le montant de l'emprunt plus les intérêts, ou alors de perdre la maison,
la voiture, ou tout bien ayant constitué la garantie. C'est donc un engagement important pour l'emprunteur.
Qu'est-ce que cette même signature implique pour la banque ?
La banque se doit de faire exister le montant du prêt
et simplement le marquer sur compte de l'emprunteur.
Ca paraît invraisemblable ?
Assurément, ça ne peut être la vérité...
Mais ça l'est.
Pour comprendre comment ce miracle de la banque moderne
est apparu, considérons cette belle histoire :
~ La Légende de l'Orfèvre ~
Il était une fois un temps où à peu près n'importe quoi pouvait servir de monnaie.
Cela devait simplement être transportable, et assez de personnes devaient avoir la conviction
que cela pourrait plus tard être échangé contre des choses d'une valeur réelle
telles que de la nourriture, des habits, ou des abris.
Coquillages, fèves de cacao, pierres précieuses,
et mêmes des plumes, ont été utilisés comme monnaie.
L'or et l'argent étaient attrayants, malléables, et facile à travailler.
De fait certaines civilisations devinrent expertes avec ces métaux.
Les orfèvres rendirent le commerce bien plus facile en fabriquant des pièces,
c'est-à-dire des unités standards de ces métaux, dont le poids et la pureté étaient certifiés.
Pour protéger son or, l'orfèvre avait besoin d'un coffre.
Et bientôt ses concitoyens vinrent frapper à sa porte,
afin de louer un espace pour entreposer en sécurité
leur propre or et leurs propres valeurs.
Rapidement l'orfèvre loua tous les espaces de son coffre,
et il gagnait un petit revenu de son affaire de location de coffre.
Les années passèrent, et l'orfèvre fit une observation avisée.
Les dépositaires venaient rarement retirer leur or physiquement présent dans le coffre,
et de plus ils ne venaient jamais en même temps.
La raison était que les reçus que l'orfèvre avait donnés en échange de l'or,
étaient échangés sur le marché comme si c'était l'or lui-même.
Cette monnaie papier était bien plus pratique que les lourdes pièces,
les montants pouvaient être simplement écrits au lieu d'être laborieusement comptés
un par un pour chaque transaction.
En même temps l'orfèvre avait une autre affaire :
il prêtait son propre or en faisant payer des intérêts.
Comme ses reçus étaient unanimement acceptés,
les emprunteurs demandaient pour les prêts des reçus
en lieu et place d'or véritable.
Au fur et à mesure que cette industrie se développait, de plus en plus de gens demandaient des prêts
et cela donna à l'orfèvre une meilleure idée.
Il savait que bien peu de ses dépositaires retiraient leur or,
donc l'orfèvre se figura qu'il pouvait sans problème échanger des reçus
contre l'or de ses dépositaires, en plus du sien.
Aussi longtemps que les prêts étaient remboursés, ses dépositaires n'en sauraient rien, sans dommage pour eux.
Et l'orfèvre, désormais plus banquier qu'artisan,
faisait un profit supérieur à ce qu'il aurait pu obtenir en ne prêtant que son propre or.
Pendant des années l'orfèvre profita discrètement du revenu confortable
des intérêts des prêts de l'or de ses dépositaires.
Maintenant, en tant que prêteur proéminent, il était plus riche
que ses concitoyens, et il l'affichait ostentatoirement.
Des soupçons s'élevèrent selon lesquels l'orfèvre dépensait l'argent des dépositaires.
Les dépositaires se rassemblèrent et menacèrent l'orfèvre de retirer leur or
si celui-ci n'expliquait pas l'origine de sa récente fortune.
Contrairement à ce qu'on aurait pu attendre,
cela ne tourna pas au désastre pour l'orfèvre.
Malgré le caractère intrinsèquement frauduleux de sa démarche, son idée marchait parfaitement.
Les dépositaires n'avaient rien perdu.
Leur or était en sécurité dans le coffre de l'orfèvre.
Au lieu de retirer leur or, les dépositaires exigèrent que l'orfèvre,
dorénavant leur banquier,
partage ses profits avec eux en leur payant une partie des intérêts.
Ce fut le début du système bancaire. Le banquier payait un faible taux d'intérêt
sur les dépôts d'argent des clients,
qu'il prêtait ensuite à un taux plus élevé.
La différence couvrait les coûts des opérations ainsi que les profits.
La logique du système était simple
et cela semblait un moyen raisonnable de satisfaire les demandes de crédit.
Cependant ce n'est pas la façon dont le système bancaire fonctionne aujourd'hui.
Notre orfèvre-banquier n'était pas satisfait de ses marges
après avoir partagé les intérêts des prêts avec les dépositaires.
De plus la demande de crédits s'accroissait rapidement car les Européens émigraient partout dans le monde.
Mais les prêts étaient limités par le montant d'or
que les clients avaient déposé. Et c'est là qu'il eut une idée bien plus subtile.
Comme personne d'autre que lui ne savait ce que contenait le coffre,
il pouvait prêter des reçus sur de l'or qui n'existait pas réellement.
Aussi longtemps que les détenteurs de reçus ne venaient pas tous simultanément
demander leur or, comment cela pourrait-il se savoir ?
Ce nouveau schéma fonctionna parfaitement, et le banquier devient immensément riche
grâce aux intérêts sur des prêts d'or qui n'existait pas.
L'idée que le banquier puisse créer de l'argent à partir de rien
était trop inimaginable pour être crue. Donc pendant longtemps
cette pensée ne traversa pas l'esprit des gens.
Mais le pouvoir d'inventer de l'argent monta à la tête du banquier
comme vous pouvez tous l'imaginer.
Finalement l'ampleur des prêts accordés et sa richesse affichée
déclencha à nouveau des suspicions.
Certains emprunteurs commencèrent à demander de l'or véritable
à la place des représentations papier. Les rumeurs se propagèrent.
Un jour beaucoup de riches dépositaires vinrent simultanément retirer leur or.
C'en était fini.
Un océan de titulaires de reçus déferla dans les rues jouxtant les portes closes de la banque.
Hélas le banquier n'avait pas assez d'or et d'argent
pour honorer tous les reçus qu'il avait placés dans leur mains.
C'est ce qu'on appelle l'assaut de la banque, et c'est ce que chaque banquier redoute.
Ce phénomène d'assaut a ruiné des banques individuelles, et, peu étonnamment,
a fortement détérioré la confiance publique envers les banquiers.
Il eût été simple de rendre illégale la pratique de la création d'argent ex nihilo
mais les larges volumes de crédit que les banquiers offraient
étaient devenus essentiels au succès de l'expansion commerciale de l'Europe,
donc à la place cette pratique a été légalisée et régulée.
Les banquiers ont accepté de limiter la quantité d'argent fictif de prêts pouvant être mis à disposition.
La limite était quand même bien supérieure à la valeur totale de l'or et l'argent entreposés dans le coffre ;
souvent le rapport était de 9 dollars fictifs pour 1 dollar réel d'or.
Ces régulations étaient soutenues par des inspections surprises.
Il était également convenu que dans le cas d'un assaut
des banques centrales aideraient les banques locales avec des transfusions d'urgence d'or.
C'est seulement en cas d'assaut simultané sur plusieurs banques,
que la bulle de crédit imploserait et que le système serait anéanti.
* Le système monétaire aujourd'hui *
Avec les années le système de réserves fractionnaires, avec son réseau intégré de banques
soutenues par une banque centrale, est devenu le système monétaire dominant dans le monde.
Dans le même temps la fraction d'or soutenant l'argent des dettes
s'est invariablement réduit à néant.
La nature même de la monnaie a changé.
Autrefois le dollar papier était vraiment un reçu
qui pouvait être échangé contre un montant fixe d'or ou d'argent.
Actuellement un dollar papier ou numérique ne peut être échangé
que contre un autre dollar papier ou numérique.
Avant, les crédits créés par les banques privées
n'existaient que sous forme de document bancaire privé
que les gens avaient le droit de refuser
de même qu'aujourd'hui nous pouvons refuser un chèque privé.
A présent, un crédit bancaire privé est légalement convertible
en monnaie fiduciaire issue par le gouvernement : les dollars, euros, livres, etc,
que nous voyons habituellement comme de la monnaie.
La monnaie fiduciaire est une devise créée par ordonnance ou décret gouvernemental
et les lois en vigueur stipulent que les citoyens doivent accepter cette monnaie
comme payement pour une dette sous peine qu'en cas de refus
les tribunaux annulent la dette en question.
Donc maintenant la question est :
Si les gouvernements et les banques peuvent tous deux créer de l'argent, combien d'argent existe-t-il ?
Autrefois la quantité totale de monnaie existant était limitée
par les quantités physiques effectives des objets servant de monnaie.
Ainsi, afin de créer du nouvel or ou du nouvel argent,
l'or ou l'argent devait être trouvé et extrait du sol.
Actuellement, l'argent est littéralement créé comme dette.
De la monnaie est créée sitôt que quelqu'un contracte un prêt auprès d'une banque
de ce fait la quantité totale de monnaie pouvant être créée
n'a qu'une limite réelle : le niveau total de la dette.
Les gouvernements imposent une limite statutaire supplémentaire sur la création d'argent neuf
en établissant des règles appelées exigences de réserve fractionnaire.
Pour la plupart arbitraires, les exigences de réserve fractionnaire varient d'un pays à l'autre,
et de temps à autre. Dans le passé il était fréquent d'exiger que les banques
possèdent au moins un dollar d'or réel dans leur coffre pour 10 dollars de monnaie-dette créés.
Aujourd'hui les exigences de réserve ne s'appliquent plus
au rapport entre l'argent neuf et l'or en dépôt, mais au rapport entre la monnaie-dette créée
et la monnaie-dette existant déjà en dépôt à la banque.
Aujourd'hui, la réserve d'une banque consiste en deux choses :
le montant d'espèces émises par le gouvernement que la banque a déposées à la banque centrale
plus le montant de monnaie-dette existante que la banque a en dépôt.
Pour illustrer cela d'une façon simple,
imaginons une banque toute nouvelle sur le marché,
qui n'a pas encore de dépositaire.
Cependant les investisseurs ont constitué un dépôt de réserve
de 1111,12 dollars d'espèces existantes, qu'ils ont mis à la banque centrale.
La réserve fractionnaire en vigueur est 9:1.
1re étape
La banque ouvre et accueille son premier emprunteur,
il a besoin de 10000 dollars pour acheter une voiture.
Avec le taux de réserve 9:1, la réserve de la nouvelle banque à la banque centrale,
également dénommée base monétaire, lui permet de créer légalement
neuf fois ce montant, soit 10000 dollars,
sur la base de la reconnaissance de dette de l'emprunteur.
Ces 10000 dollars ne sont pris de nulle part ailleurs,
c'est de l'argent tout neuf, simplement inscrit
sur le compte de l'emprunteur comme crédit bancaire.
Ensuite l'emprunteur fait un chèque sur ce crédit
pour acheter la voiture.
2e étape
La vendeuse dépose ces 10000 dollars nouvellement créés à sa banque.
Contrairement à la base monétaire déposée à la banque centrale,
cet argent de crédit récemment créé ne peut pas être multiplié par le taux de réserve,
en fait il est réparti selon la fraction de réserve.
Au rapport de 9 pour 1, un nouveau prêt de 9000 dollars peut être effectué
sur la base de ce dépôt de 10000 dollars.
3e étape
Lorsque ces 9000 dollars sont déposés par une tierce personne
à la banque qui les a initialement créés, ou une autre,
ils deviennent la base légale d'un troisième crédit, cette fois pour un montant de 8100 dollars.
Telle une de ces poupées russes où chaque couche
contient une poupée légèrement plus petite, chaque nouveau dépôt contient le potentiel
pour un prêt légèrement plus petit suivant une série décroissante infinie.
Maintenant, si l'argent prêté n'est pas déposé à la banque, le processus s'arrête,
c'est la part imprévisible du mécanisme de création d'argent.
Mais plus vraisemblablement, à chaque étape l'argent sera déposé dans une banque
et le procédé de répartition peut se répéter encore et encore,
jusqu'à ce que presque 100 000 dollars d'argent neuf soient créés au sein du système bancaire.
Tout cet argent a été créé entièrement à partir de dettes
et le tout a été légalement autorisé par le dépôt initial d'une réserve
de seulement 1111,12 dollars qui sont restés assis, intacts, à la banque centrale.
Ce qu'il y a de plus avec cet ingénieux système, c'est que la comptabilité
de chaque banque de la chaine doit montrer que la banque a 10% en plus de dépôts
que d'argent qu'elle a prêté. Cela donne aux banques un très bon motif
pour acquérir des dépositaires, afin d'être capable d'émettre des prêts.
supportant l'impression générale mais trompeuse, que l'argent prêté est celui des dépôts.
Maintenant, à moins que tous les prêts successifs aient été déposés dans la même banque,
on ne peut pas affirmer qu'une banque multiplie sa base monétaire initiale
d'un facteur de presque 90 en émettant des crédits à partir de rien.
Cependant le système bancaire fonctionne en boucle fermée,
les crédits créés dans une banque deviennent des dépôts dans une autre, et réciproquement.
Dans un monde théorique d'échanges parfaitement uniformes,
l'effet ultime serait exactement le même que si l'ensemble du processus avait lieu au sein d'une banque unique ;
c'est-à-dire que la réserve initiale à la banque centrale d'un peu plus de 1100 dollars
permet au système de collecter des intérêts sur jusqu'à 100 000 dollars
qu'il n'a jamais eus.
Les banques prêtent de l'argent qu'elles n'ont pas !
Si ça a l'air ridicule, essayez ceci :
ces dernières décennies, sous la pression incessante des lobbies bancaires,
les exigences de constituer un dépôt de réserve à la banque centrale nationale
ont simplement disparu dans certains pays,
et les taux de réserve actuels peuvent être bien supérieurs à 9:1.
Pour certains types de compte, des taux de 20:1 ou 30:1
sont monnaie courante (super jeu de mots).
[Pas de réserve du tout dans certains cas]
Et encore plus récemment en introduisant des frais de prêts
pour augmenter la contribution de l'emprunteur à la réserve, les banques ont désormais un moyen
de circonvenir complètement les exigences de réserve.
Donc, alors que les règles sont complexes, la réalité est dans les faits très simple :
les banques peuvent créer autant d'argent que nous pouvons en emprunter.
Chacun sait inconsciemment que les banques ne prêtent pas d'argent.
Quand vous prélevez de l'argent de votre compte épargne, la banque ne vous dit jamais
que vous ne pouvez pas faire ça parce que l'argent
a été prêté à quelqu'un d'autre.
-- Mark Mansfield, économiste et auteur
Malgré l'exposition médiatique des planches à billets, la monnaie créée par le gouvernement
représente typiquement moins de 5% de l'argent en circulation,
plus de 95% de toute la monnaie existant aujourd'hui
a été créée par quelqu'un signant une reconnaissance de dette à une banque.
De plus, cette monnaie de crédit est créée
et détruite en immenses quantités chaque jour,
au fur et à mesure que les nouveaux prêts sont faits et les anciens remboursés.
J'ai bien peur que le citoyen ordinaire n'aimerait pas qu'on lui dise que les banques
peuvent créer de la monnaie, et le font....
Et ceux qui contrôlent le crédit de la nation
dirigent la politique du gouvernement et portent au creux de leurs mains
la destinée du peuple.
-- Reginald McKenna, ex-président du conseil de la Banque d'Angleterre du Milieu
Les banques ne peuvent employer ce système monétaire
qu'avec la coopération active du gouvernement.
Tout d'abord les gouvernement font passer des lois
instituant l'usage de la monnaie fiduciaire nationale,
deuxièmement ils autorisent que les crédits privés bancaires
soient convertis en devises gouvernementales,
troisièmement les tribunaux font respecter les dettes.
et finalement les gouvernements font passer des régulations
pour protéger le fonctionnement du système monétaire et sa crédibilité auprès du public
sans rien faire pour l'informer de la provenance réelle de l'argent.
La simple vérité est que quand nous signons sur les pointillés un "prêt hypothécaire",
notre engagement signé de payer, soutenu par les possessions
que nous nous engageons à abandonner en cas de non-paiement,
est la seule chose de réelle valeur mise en jeu dans cette transaction.
Pour toute personne croyant que nous honorerons notre promesse,
ce contrat de prêt, ou hypothèque, est maintenant un morceau de papier
portable, échangeable, et vendable.
C'est un IOU.
Cela représente de la valeur, et est en conséquence une forme de monnaie.
Cette monnaie, l'emprunteur l'échange contre l'argent du "prêt".
Maintenant, un prêt dans la vie réelle signifie
que le prêteur doit avoir quelque chose à prêter.
Si tu as besoin d'un marteau, le fait que je te prête
une promesse de fournir un marteau que je n'ai pas ne sera pas d'une grande utilité.
Mais dans le monde artificiel de l'argent, la promesse d'une banque
de payer de l'argent qu'elle n'a pas
est reconnue comme monnaie, et nous l'acceptons telle quelle.
Ainsi notre moyen national d'échange est maintenant à la merci
des transactions de prêts des banques, qui prêtent, non pas de l'argent,
mais des promesses de fournir de l'argent qu'elles n'ont pas.
-- Irving Fisher, économiste et auteur
Une fois que l'emprunteur a signé sa reconnaissance de dette,
la banque compense la transaction en créant,
en quelques frappes au clavier, sur un ordinateur,
une dette correspondante de la banque vers l'emprunteur.
Du point de vue de l'emprunteur, cela devient de l'argent de crédit
sur son compte, et parce que le gouvernement autorise cette dette
de la banque envers l'emprunteur à être convertie en devises,
tout le monde doit l'accepter comme de la monnaie.
Encore une fois la vérité est très simple.
Sans le document signé par l'emprunteur
la banque n'aurait rien à prêter.
Ne vous êtes-vous pas déjà demandé comment il se fait que tout le monde, gouvernements, entreprises,
PME, familles, puissent être tous endettés en même temps,
et pour des montants si astronomiques ?
Ne vous êtes-vous pas posé la question : comment se fait-il qu'il y ait autant d'argent à prêter ?
Maintenant vous savez. Il n'y en a pas. Les banques ne prêtent pas d'argent.
Elles le créent simplement à partir de la dette
et cette dette étant potentiellement illimitée, il en est de même pour l'argent à prêter.
Et comme il apparaît, la situation contraire est également vraie.
* Pas de dette, pas d'argent *
N'est-il pas stupéfiant que malgré l'incroyable richesse
des ressources de l'innovation,
et de la productivité qui nous entourent,
nous soyons presque tous, gouvernements, entreprises, individus, lourdement endettés envers les banquiers ?
Si seulement les gens s'arrêtaient et pensaient : Comment cela est-il possible ?
Comment se fait-il que les gens qui produisent les vraies richesses du monde
soient endettés envers ceux qui ne font que prêter
l'argent qui représente la richesse ?
Encore plus étonnant, une fois que nous réalisons que l'argent
est de la dette, nous réalisons que
s'il n'y avait pas de dette, il n'y aurait pas d'argent.
C'est ainsi qu'est notre système monétaire.
S'il n'y avait pas de dette dans le système, il n'y aurait aucun argent.
-- Marriner S. Eccles, gouverneur et président du CA de la Fed
Si tout cela est une découverte, vous n'êtes pas les seuls.
La plupart des gens imaginent que si toutes les dettes étaient payées,
l'état de l'économie s'améliorerait.
C'est certainement vrai à l'échelle individuelle.
De même que que nous avons plus d'argent à dépenser lorsque nous avons remboursé nos prêts,
nous pensons que si tout le monde était dans le vert,
il y aurait plus d'argent à dépenser en général.
Mais en vérité, c'est exactement le contraire. Il n'y aurait pas d'argent du tout.
C'est ainsi, nous sommes complètement dépendants
de crédits bancaires continuellement renouvelés pour qu'il y ait existence de l'argent.
Pas de prêts, pas d'argent. C'est ce qui est arrivé
pendant la Grande Dépression. La masse monétaire s'est effondrée
au fur et à mesure que les prêts s'asséchaient.
C'est une pensée déconcertante. Nous sommes totalement dépendants
des banques commerciales. Quelqu'un doit emprunter
chaque dollar que nous avons en circulation, en espèces ou en crédit.
Si les banques créent assez d'argent synthétique, nous prospérons ;
sinon, nous sombrons dans la misère. Nous sommes, définitivement,
sans système monétaire permanent. Quand on a une vision complète de l'ensemble,
l'absurdité tragique de notre position désespérée
est presque incroyable, mais il en est ainsi.
-- Robert H. Hemphill, gestionnaire de crédits, Fed, Atlanta, Géorgie
* Une dette perpétuelle *
Ce n'est pas tout. Les banques ne créent que le montant du principal.
Elles ne créent pas l'argent pour payer les intérêts.
D'où celui-ci est-il censé provenir ?
Le seul endroit où les emprunteurs peuvent aller pour obtenir l'argent pour payer les intérêts
est dans la masse monétaire globale de l'économie,
mais presque toute -cette masse monétaire
a été créée exactement de la même façon,
il s'agit de crédit bancaire devant être remboursé
avec plus que ce qui a été créé.
Donc partout il y a d'autres emprunteurs dans la même situation
essayant frénétiquement d'obtenir de l'argent dont ils ont besoin pour payer
à la fois le principal et les intérêts
à partir d'un réservoir d'argent qui ne contient que les principaux.
Il est clairement impossible que tout le monde rembourse
le principal et les intérêts, car l'argent des intérêts n'existe pas.
Cela peut même être exprimé par une simple formule mathématique.
P/(P+I) honoreront leur contrat. I/(P+I) seront saisis.
Le grand problème est que pour les prêts à long terme,
tels les hypothèques et les dettes gouvernementales,
le total des intérêts excède de loin le principal,
donc à moins que beaucoup d'argent supplémentaire ne soit créé
pour payer les intérêts, cela engendre une grande proportion
de faillites, et donc une économie non fonctionnelle.
Pour maintenir une société fonctionnelle, le taux de faillites
doit être bas. Et donc, pour accomplir cela,
de plus en plus de nouvel argent-dette doit être créé pour satisfaire
la demande actuelle d'argent pour payer les dettes précédentes.
Mais bien sûr, ça rend juste la dette totale plus grande
et donc encore plus d'intérêts doivent être payés
résultant en une grandissante et inexorable
spirale d'endettements.
C'est uniquement le délai temporel entre la création de l'argent
des nouveaux prêts et les remboursements
qui empêche le manque global d'argent d'émerger et de mettre ainsi le système total en banqueroute.
Cependant, comme le monstre insatiable du crédit grandit et grandit,
le besoin de créer de plus en plus d'argent pour le nourrir
se fait sentir de plus en plus urgemment.
Pourquoi les taux d'intérêt sont-ils si bas ?
Pourquoi recevons-nous des cartes de crédit non sollicitées ?
Pourquoi le gouvernement US dépense-t-il plus que jamais ?
Cela serait-il pour empêcher
l'effondrement complet du système ?
Une personne rationnelle se doit de demander :
cela peut-il vraiment continuer pour toujours ? L'effondrement n'est-il pas inévitable ?
Une chose à comprendre à propos de notre système de réserve fractionnaire
est que tel lors d'un jeu de chaises musicales,
aussi longtemps que la musique tourne, il n'y a pas de perdants.
-- Andrew Gause, historien de la monnaie
L'argent facilite la production et l'échange,
et avec la croissance de la masse monétaire,
l'argent est de plus en plus dévalorisé
à moins que le volume de production et d'échange dans le monde réel
ne croisse de la même proportion. Ajoutez à cela
le fait que quand nous entendons que l'économie
croît de 3% chaque année, cela ressemble à une croissance constante, mais ça ne l'est pas.
Les 3% de cette année représentent plus que les 3% de l'année dernière
parce qu'il s'agit des 3% du nouveau total.
Au lieu d'une ligne droite, telle que naturellement visualisée à partir des mots,
la courbe de croissance est en fait exponentielle, de plus en plus abrupte.
La plus grande déficience de la race humaine
est notre incapacité à comprendre la fonction exponentielle.
-- Albert A. Bartlett, physicien
Le problème, bien sûr, est que la croissance perpétuelle de l'économie réelle
exige une escalade permanente de l'utilisation des ressources et de l'énergie.
De plus en plus d'objets doivent passer des ressources naturelles
à la poubelle chaque année, sans arrêt
pour éviter l'implosion du système.
Toute personne croyant qu'une croissance exponentielle
peut continuer à jamais dans un monde fini
est soit un fou, soit un économiste.
-- Kenneth Boulding, économiste
Que pouvons nous faire face à cette situation effrayante ?
[ Il peut y avoir épuisement des ressources et des talents, mais pourquoi devrait-il y avoir un jour épuisement d'argent ? ] Une chose est sûre, nous avons besoin d'un concept d'argent radicalement différent.
Il est temps que plus de personnes posent à elles-mêmes
et à leurs gouvernements 4 questions simples.
Partout dans le monde les gouvernements empruntent de l'argent à des banques privées, avec des intérêts.
La dette des gouvernement est une composante importante de la dette totale,
et le règlement de cette dette constitue une bonne part de nos impôts.
Maintenant, nous savons que les banques créent simplement l'argent qu'elles prêtent
et que les gouvernements les ont autorisées à faire cela.
[Création de monnaie soutenue uniquement par la dette.]
Donc la première question est : Pourquoi les gouvernements choisissent-ils
d'emprunter de l'argent avec intérêts alors qu'un gouvernement
pourrait créer lui-même, sans intérêts, l'argent dont il a besoin ?
Et la deuxième grande question est : Pourquoi créer l'argent
comme dette ? Pourquoi ne pas créer de l'argent
circulant en permanence sans qu'il ait besoin d'être perpétuellement
ré-emprunté - avec intérêts- pour exister ?
La troisième question : Comment un système monétaire qui ne peut seulement fonctionner
qu'avec une croissance en accélération permanente
peut-il être employé pour bâtir une économie durable ?
N'est-il pas logique qu'une accélération permanente de la croissance
et la durabilité ne sont pas compatibles ?
Et finalement : Qu'y a-t-il dans notre système monétaire
qui le rende totalement dépendant d'une croissance perpétuelle ?
Que devrait-il être modifié pour permettre une économie durable ?
* L'usure *
Il fut un temps où facturer des intérêts sur un prêt
était appelé "usure", et était passible de sanctions sévères, y compris la mort.
Chaque grande religion a interdit l'usure.
Les arguments contre cette pratique étaient essentiellement moraux.
Il était maintenu que la seule finalité légitime de l'argent
était de faciliter l'échange de biens et services réels.
Toute forme de gain d'argent basée uniquement sur la possession d'argent
était jugée comme l'acte d'un parasite ou d'un voleur.
Cependant, comme les besoins en crédits du commerce grandissaient,
les arguments moraux ont cédé face à l'argument
selon lequel le prêt implique pour le prêteur un risque et un coût d'opportunité
et conséquemment la tentative de faire un profit sur un prêt est justifiée.
Aujourd'hui cette notion semble incongrue,
aujourd'hui l'idée de gagner de l'argent avec de l'argent
est vue comme un concept que chacun essaye d'employer.
Pourquoi travailler quand tu peux faire
travailler ton argent pour toi ?
Cependant, si on essaye de concevoir un futur durable,
il est très clair que la facturation d'intérêts est à la fois un problème moral et pratique.
Imaginez une société et une économie qui peut perdurer des siècles parce que,
au lieu de piller ses ressources primaires d'énergie,
elle se restreint à ce qui est produit chaque jour :
pas plus de bois n'est coupé que ce qui pousse pendant la même période,
toute l'énergie est renouvelable : solaire, gravitationnelle,
géothermique, magnétique, ou toute autre méthode découverte.
Cette société vit à l'intérieur des limites de ses propres ressources non-renouvelables
en réutilisant et recyclant chaque chose.
Les populations s'y succèdent ainsi.
Une telle société ne pourrait jamais fonctionner avec un système monétaire
fondamentalement dépendant d'une croissance accélérant perpétuellement.
Une économie stable aurait besoin d'une masse monétaire
au moins capable de rester stable sans s'effondrer.
Disons que le volume total de cette masse monétaire stable est représentée
par ce grand cerle. Imaginons aussi
que les prêteurs doivent avoir préalablement l'argent pour le prêter.
Si des gens, au sein de cette masse monétaire, se mettent systématiquement
à prêter de l'argent avec intérêt, leur part de la masse monétaire va croître.
S'ils continuent à prêter avec intérêt tout l'argent remboursé,
quel est la conséquence inévitable ?
Que ce soit de l'or, de la monnaie fiduciaire, de de la monnaie-dette, cela importe peu,
les prêteurs finiront avec tout l'argent
et après que les recouvrements et les banqueroutes soient réglés,
ils finiront également avec tous les biens.
C'est seulement si les rendements des prêts à intérêts étaient uniformément distribués
parmi la population que ce problème central serait résolu.
Une lourde taxe des profits bancaires pourrait accomplir cet objectif,
mais dès lors pourquoi les banques voudraient-elles exister ?
Si nous étions capables de sortir un jour de la situation actuelle,
nous pourrions imaginer un système bancaire fonctionner comme service non-lucratif
pour la société, répartissant les intérêts gagnés
comme un dividende universel pour les citoyens,
ou prêtant sans facturer aucun intérêt.
Je n'ai jamais vu personne avant pu, avec logique et rationalité,
justifier que le gouvernement fédéral emprunte pour utiliser son propre argent...
Je pense que le temps viendra où les gens demanderont que cela soit changé.
Je pense que le temps viendra dans ce pays où ils viendront nous accuser,
vous, moi, et toute personne liée au Congrès,
d'être resté assis sans rien faire
et d'avoir permis à un système aussi stupide d'être perpétué.
-- Wright Patman, membre démocrate du Congrès 1928-1976
président du comité de la Banque et de la Monnaie 1963-1975
* Changer le système *
Si c'est la nature fondamentale de notre système
qui pose problème, bricoler le système ne pourra jamais résoudre ces problèmes ;
le système lui-même doit être remplacé.
Beaucoup de critiques monétaires appellent à un retour à une monnaie basée sur l'or
prétendant que l'or a pour lui un long historique de fiabilité.
Ils ignorent les nombreuses arnaques pouvant être pratiquées avec l'or :
ajustement des pièces, alliances du métal, prise de contrôle du marché,
tout cela a été fait dans la Rome antique, et a contribué à sa chute.
Certains défendent que l'argent est plus abondant que l'or
et donc plus difficile à monopoliser.
Beaucoup mettent en doute la nécessité d'un retour aux métaux précieux.
Personne ne veut recommencer à porter de lourds sacs de pièces
pour les courses. Il est certain que de la monnaie papier, numérique,
plastique, ou plus probablement biométrique,
serait le moyen d'échange ultime, avec le même potentiel
pour créer une dette aussi illimitée que nous avons aujourd'hui.
En plus de cela, si l'or redevenait la seule base légale d'argent
ceux qui n'ont pas d'or n'auraient soudain plus d'argent.
D'autres demandeurs de réforme monétaire ont conclu que la cupidité
et la malhonnêteté sont les principaux problèmeset qu'il y aurait de meilleurs moyens
pour créer un système honnête et équitable
que le retour à l'or ou à l'argent.
Des esprits inventifs ont proposé toute une panoplie de systèmes alternatifs pour créer de l'argent.
Beaucoup de systèmes de troc privé créent de l'argent comme dette,
comme le font les banques, mais c'est fait ouvertement et sans paiement d'intérêts.
Un exemple est un système de troc où la dette est exprimée
en promesses d'heures de travail, tous les travaux étant également équivalents
à un nombre de dollars permettant aux heures d'être converties avec le prix des biens en dollars.
Ce type de système monétaire peut être mis en place par toute personne
pouvant trouver un moyen de faire la comptabilité ainsi que des participants volontaires
et dignes de confiance.
La mise en place d'un système monétaire de troc local,
même étant actuellement de peu d'utilité,
serait une prudente mesure préventive, pour toute communauté.
La réforme monétaire, comme la réforme électorale, est un vaste sujet,
requérant une volonté de changement et une capacité à penser hors du système.
La réforme monétaire, comme la réforme électorale, ne viendra pas facilement
en raison des intérêts immensément puissants bénéficiant du système actuel
qui feront tout leur possible pour maintenir leurs avantages.
A présent que nous avons vu que l'argent n'est qu'une idée,
et qu'en réalité l'argent peut être ce que nous décidons,
voici une idée très simple de concept alternatif à considérer.
Ce modèle est basé sur des systèmes ayant autrefois fonctionné
en Angleterre et en Amérique, systèmes ayant été rongés et détruits
par les orfèvres-banquiers et leur système de réserve fractionnaire.
Pour créer une économie basée sur de l'argent en permanence libre d'intérêts,
l'argent pourrait être simplement créé et injecté dans l'économie
par le gouvernement, préférablement sur des infrastructures durables
facilitant l'économie, comme les routes, les voies ferrées, les ponts, les ports, et les marchés publics.
Cet argent ne serait pas créé comme dette,
il serait créé comme valeur, la valeur résidant dans l'objet de la dépense.
Si cet argent neuf facilitait une augmentation proportionnelle des échanges,
faisant en sorte qu'il soit utilisé, cela ne causerait pas d'inflation.
Si les dépenses du gouvernement causaient une inflation
il y aurait deux voies d'action à considérer.
L'inflation est essentiellement équivalente à une taxe sur l'argent ;
que la valeur de l'argent diminue de 20% ou que le gouvernement prenne 20% de notre argent,
l'effet sur notre pouvoir d'achat est le même.
De ce point de vue, l'inflation à la place des impôts
peut être politiquement acceptable si elle est bien dépensée
et contenue.
Ou, le gouvernement pourrait choisir de contrer l'inflation
en collectant de l'argent des impôts et en le mettant hors d'usage
réduisant la masse monétaire et restaurant la valeur de l'argent.
Pour contrôler la déflation, qui est le phénomène de la chute des rémunérations et des prix,
le gouvernement dépenserait simplement plus d'argent déjà existant.
Sans compétition de la création de monnaie-dette privée, les gouvernements
auraient plus de contrôle effectif de leur masse monétaire nationale.
Le public saurait qui blâmer si les choses tournaient mal,
les gouvernements grandiraient et tomberaient sur leur capacité
à préserver la valeur de l'argent.
Le gouvernement fonctionnerait essentiellement grâce aux impôts comme aujourd'hui
mais l'argent des impôts serait bien plus utile
puisque rien ne serait commis pour payer des intérêts aux banques privées.
Il n'y aurait pas de dette nationale si le gouvernement
créait simplement l'argent dont il a besoin.
Notre perpétuelle servitude collective envers les banques à travers le paiement des intérêts
de la dette gouvernementale serait impossible.
L'argent est une nouvelle forme d'esclavage
et distinguable de l'ancienne simplement par le fait qu'il est impersonnel,
il n'y a pas de relation humaine entre le maître et l'esclave.
-- Léon Tolstoï
* La force invisible *
Personne n'est plus en esclavage que celui qui croit à tort qu'il est libre.
-- Goethe
Ce qui nous a été enseigné de voir comme la démocratie et la liberté
est devenu en réalité une forme ingénieuse et invisible de dictature économique.
Aussi longtemps que notre société entière restera
fondamentalement dépendante du crédit bancaire pour sa masse monétaire,
les banquiers seront en position de décider qui aura l'argent dont il a besoin
et qui ne l'aura pas.
Le système bancaire moderne fabrique de l'argent à partir de rien.
Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé.
La banque fut conçue dans l'iniquité et est née dans le pêché.
Les banquiers possèdent la Terre.
Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l'argent
et en un tour de mains ils créeront assez d'argent pour la racheter.
Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes
comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique
car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux.
Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banques
et à payer le prix de votre propre esclavage
laissez donc les banquiers continuer à créer l'argent et à contrôler les crédits.
-- Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d'Angleterre 1928-1941
(réputé 2e fortune d'Angleterre à cette époque)
L'incapacité pour les colons d'obtenir le pouvoir d'émettre leur propre argent
à l'écart des mains de Georges III et des banquiers internationaux
fut la raison PRINCIPALE de la guerre d'indépendance.
-- Benjamin Franklin
Peu de gens sont conscients aujourd'hui que l'histoire des Etats-Unis depuis la révolution en 1776
a été en large part l'histoire d'une lutte épique pour la libération et l'indépendance
vis-à-vis des banques européennes internationales.
Cette lutte fut finalement perdue en 1913 quant le président
Woodrow Wilson ratifia le Federal Reserve Act
plaçant le cartel bancaire international en charge de la création de la monnaie américaine.
Je suis un homme des plus malheureux. J'ai inconsciemment ruiné mon pays.
Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit.
Notre système de crédit est concentré dans le privé.
La croissance de notre nation, en conséquence, ainsi que
toutes nos activités, sont entre les mains de quelques hommes.
Nous en sommes venus à être
un des gouvernements les plus mal dirigés du monde civilisé
un des plus contrôlés et dominés
non pas par la conviction et le vote de la majorité
mais par l'opinion et la force d'un petit groupe d'hommes dominants.
-- Woodrow Wilson, président des Etats-Unis 1913-1921
La puissance de ce système est profondément enracinée
de même que le silence de l'éducation et des médias à ce sujet.
Il y a quelques années, le premier ministre canadien
a fait mener un sondage chez lez non-économistes à la fois chez les professionnels hautement qualifiés
et chez les personnes de sens commun, dans la rue.
L'enquête a conclu qu'aucun d'entre eux n'avait une idée précise
de la façon dont l'argent est fabriqué. En fait, il est probablement sûr de dire
que la plupart des gens, y compris les employés de banques en première ligne
ne se sont jamais donné le temps de considérer la question.
Et toi ?
Toutes la perplexité, la confusion, et la détresse en Amérique
ne provient pas des défauts de la Constitution ou de la Confédération
ni du désir d'honneur ou de vertu
mais de notre ignorance profonde
de la nature des devises, du crédit, et de la circulation.
-- John Adams, père fondateur de la Constitution américaine
Le système moderne d'argent en tant que dette naquit
il y a un peu plus de 300 ans quand la première Banque d'Angleterre
fut mise en route avec un contrat royal pour le prêt fractionnaire de reçus d'or
au taux modeste de 2 pour 1.
Ce taux modeste n'était que le proverbial
pied dans la porte. Le système est maintenant mondial
créant des montants virtuellement illimités d'argent à partir d'air pur
et a enchaîné presque chaque personne de cette planète
à une dette perpetuellement croissante qui ne pourra jamais être payée.
Tout cela a-t-il pu arriver par accident ?
Ou bien est-ce une conspiration ?
De toute évidence il y a là quelque chose d'énorme...
Celui qui contrôle le volume de la monnaie dans notre pays
est maître absolu de toute l'industrie et tout le commerce...
et quand vous réalisez que le système entier est très facilement contrôlé,
d'une manière ou d'une autre, par une très petite élite de puissants,
vous n'aurez pas besoin qu'on vous explique
comment les périodes d'inflation et de déflation apparaissent.
-- James A. Garfield, président des Etats-Unis, assassiné
Le gouvernement devrait créer, émettre,
et faire circuler toutes les devises et tous les crédits
nécessaires pour satisfaire les dépenses du gouvernement
et le pouvoir d'achat des consommateurs. En adoptant ces principes,
les contribuables économiseraient d'immenses sommes d'argent en intérêts.
Le privilège de créer et d'émettre de la monnaie n'est pas seulement
la prérogative suprême du gouvernement,
mais c'est aussi sa plus grande opportunité.
-- Abraham Lincoln, président des Etats-Unis, assassiné
Jusqu'à ce que le contrôle de l'émission de devises et de crédit
soit restauré au gouvernement
et reconnue comme sa responsabilité la plus flagrante et la plus sacrée,
tout discours sur la souveraineté du Parlement et la démocratie
est vain et futile... Une fois qu'une nation abandonne le contrôle de ses crédits,
il n'importe plus qui fait ses lois...
L'usure, une fois aux commandes, coule n'importe quelle nation.
-- William Lyon Mackenzie King, ex-premier ministre du Canada
(qui nationalisa la Banque du Canada)
Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times,
au magazine Time, et aux autres grandes publications
dont les directeurs ont assisté à nos réunions
et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque quarante ans
Il aurait été pour nous impossible de développer notre projet pour le monde
si nous avions été exposés aux lumières de la publicité durant ces années.
Mais le monde est aujourd'hui plus sophistiqué
et préparé à l'entrée dans un gouvernement mondial.
La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux
est assurément préférable à l'autodétermination nationale
des siècles passés.
-- David Rockefeller, s'adressant à la Commission Trilatérale, 1991
Seuls les petits secrets doivent être protégés.
Les grands sont gardés secrets par l'incrédulité du public.
-- Marshall McLuhan, "gourou" des médias
Little Neo, janvier 2008